LAC DE CONSTANCE

Lac de Constance

Lac de Constance (Bodensee)

Des chiffres et un peu de géographie.

Le Lac de Constance est avec ses 536 km² un des plus grands lacs d'Europe. A une altitude de 395 m le lac mesure sur sa plus grande longueur 63 km et sa largeur maximale est de 14 km. Sa profondeur moyenne est de 90 m et sa profondeur maximale 254 m. Le nombre d'îles est de 3, Lindau (0,68 km²), Mainau (0,45 km²) et Reichenau (4,3 km²).

Trois pays, à savoir, l 'Allemagne, l'Autriche et la Suisse se partagent ce lac géant. La longueur de la rive du lac est de 273 km, 173 km pour l'Allemagne, 28 pour l'Autriche et 72 pour la Suisse.

Quelques 200 rivières et ruisseaux alimentent le lac. Le Rhin venant des Alpes joint le lac entre Bregenz (A) et Rorschach (CH), continue son chemin « à travers » le lac pour le quitter définitivement à Stein am Rhein (CH).

La plus grande ville du lac est Constance (Konstanz) avec ses 83.200 habitants. D'autres villes moyennes mais pas moins importantes sont Friedrichshafen, Radolfzell, Bregenz, Lindau, Überlingen ou encore Kreuzlingen.

                                image: lac-de-constance.fr

1re étape : De Meersburg (D) à Friedrichshafen (D) 25 km

18 avril 2016

Habitué de longer des rivières, à partir des sources jusqu'aux confluences, c'est observer et vivre le développement d'un simple ru jusqu'à une rivière digne de ce nom. Maintenant je contourne pour la première fois un lac, le lac de Constance. C'est tout différent, l'eau ne coule pas, elle stagne. Bon, il y a le Rhin qui entre dans le lac et qui sort après qu'il a traversé « invisiblement » quasi en souterrain le lac. Il y a aussi les vagues des nombreux bateaux. De surplus, environ 200 ruisseaux alimentent ce lac en eau.

Contrairement à ce que l'on avait annoncé, il ne pleuvait pas du tout jusqu'à mon arrivée, quelle chance ! Il ne faisait pas beau non plus le ciel était couvert et on ne voyait pas les montagnes suisses de l'autre côté du lac.

Je commence mon périple à Meersburg pour la simple raison que c'est la destination la plus proche entre mon pays et le lac. Meersburg, une petite ville médiévale de 6000 habitants, vaut le détour, un château fort construit apparemment au VIIe siècle et un « nouveau » château, baroque, font le décor visible de très loin. On y cultive aussi des vins de qualité, blancs, rosés et rouges. En plus le Chemin-de-Saint-Jacques-de-Compostelle passe par cette ville. Puisque mon objectif est cette fois-ci de contourner le lac je ne m'y arrête pas, ce sera la fin du périple. Hagnau puis Immenstaad sont les premiers villages. Il est fort agréable de marcher près du lac, tout est en floraison et on sent le printemps venir malgré les températures encore basses. A cause d'Airbus, installé ici avec son site « Defense & Space », je suis obligé de faire un grand détour et pendant 4 km environ je marche sur une piste cyclable longeant la route principale, fortement engagée par des véhicules de toutes sortes. Enfin je retrouve mon chemin côtier pour le reste de la journée jusqu'à Friedrichshafen. Cette jolie ville est entre autres jumelée avec Saint-Dié-des-Vosges (France). Non seulement Airbus est implanté ici mais aussi des sociétés réputées comme Dornier et Zeppelin dans l'aviation ou encore Maybach (automobiles). De loin on s'oriente vers les deux clochers de la belle église du château grand-ducal.


                                                                                           Lindau (D)

2e étape : De Friedrichshafen (D) à Lindau (D) 35 km

19 avril 2016

Après une nuit bien trempée il ne pleut heureusement plus. Je suis donc de bonne humeur et puisque c'est bientôt l'anniversaire de notre mariage j'achète des jolies boucles d'oreilles pour ma bien-aimée dans une petite bijouterie sur le port. Je ne veux pas quitter la ville sans avoir escaladé la tour métallique de 22 mètres de haut installée dans le lac pour apprécier une vue imprenable sur 360°. Un bac arrivant des rives suisses entre dans le port et déverse ses quelques passagers et leurs voitures. Peu après la ville de Friedrichshafen s'étale une réserve naturelle sur environ 5 km, le « Eriskircher Ried ». Ses 550 ha se déploient entre 2 confluences de rivières, la Rotach et le Schussen. Je peux admirer des oiseaux et végétations rares et quelques fois bizarres. Dans ce calme bien faisant il est d'autant plus agréable d'entendre le chant allègre des oiseaux. Malheureusement je ne voix pas souvent le lac, tant la végétation sauvage et en pleine croissance a pris le dessus. Le premier village, celui de Langenargen est comme son nom l'indique long, très long même. Son « Château Monfort » est l'emblème de la petite ville, portuaire elle aussi. Sa tour est visitable en principe mais actuellement il y a des travaux. A Kressbronn je déguste un bon café au soleil attablé sur un ponton dans le joli petit port qui accueille les bacs.

Dans le village suivant de Nonnenhorn, 2 déviations dues à des travaux de routes prolongent mon périple considérablement. Mais le village suivant de Wasserburg me dédommage largement. L'église magnifique et le petit port avec ses ravissants cafés et restaurants semblent être sorties tout droit d'une carte postale. Encore 6 km pour atteindre Lindau en Bavière. La vieille ville de Lindau se trouve sur une île du même nom. Sur son port animé règne une ambiance très touristique, bon nombre de cafés et restaurants. Des bacs entrent et sortent dans le port délimité par le seul phare bavarien, haut de 37 m et construit au XIIIe siècle et une statue de lion monumentale, haute de 6 m, l'emblème de la Bavière.


                                      Scène flottante à Bregenz (A). En 2016 "Turandot" de Giacomo Puccini

3e étape : De Lindau (D) à Bregenz (A) 14 km

20 avril 2016

Le soleil est de nouveau au rendez-vous. Sur l'île de Lindau ça grouille déjà malgré l'heure matinale. Quelques autocars se sont délestés de leurs cargaisons, des touristes venant de tous les coins du monde. Un bac sort du port et le bruit perçant de sa corne réveille le dernier somnolent. Cette ambiance me plaît tellement que je m'attarde encore un moment pour prendre des photos d'un couple de cygnes qui défend son nid rempli d'œufs qu'ils ont construit un peu à l'abri de la foule. Je quitte l'île de Lindau et continue mon chemin à travers la ville, d'abord en longeant les voies ferrées et puis en retrouvant le lac. Comme le temps, le lac s'est mis sur son 31, un ciel bleu, une eau limpide qui brille au soleil, dans l'arrière pays j'aperçois la chaîne montagneuse des Alpes encore couverte de neige. Une atmosphère féérique et ensorcelante.

La Leiblach, petite rivière démarquant la frontière entre l'Allemagne et l'Autriche se jette ici dans le lac. Le tout premier village autrichien est Lochau mais je vois déjà la silhouette agréable de Bregenz, chef-lieu du « Land » Vorarlberg, avec sa montagne emblématique, le Pfänder (1067m) à l'arrière-plan. Maintenant je me promène sur une piste bien confortable longeant le lac. Je me retrouve de plus en plus entouré de promeneurs à pied, en vélo...

Ma femme m'attend déjà sur le port de Bregenz et nous déjeunons ensemble sur une belle terrasse ensoleillée juste devant les bacs. Nous avions prévu un trajet en bac l'après-midi mais malheureusement il n'y a qu'un bateau trop tôt et un autre trop tard. Nous visitons la ville de Bregenz et puisque après il nous reste largement le temps nous optons pour la petite ville de Dornbirn à peine 15 km d'ici.

4e étape : De Bregenz (A) à Rorschach (CH) 39 km

21 avril 2016

Une autre journée de beau temps s'annonce. Bregenz est surtout connu pour son festival de musique en été. Sur une scène flottante on joue cet été « Turandot » de Giacomo Puccini. Les travaux de construction sont déjà terminés et je profite de l'occasion de monter sur la tribune ouverte au public. D'en haut de superbes vues s'offrent à moi et j'aimerais bien m'attarder et jouer au star de l'opéra. Mais je dois continuer mon périple et ceci par des chemins paisibles le long du lac. Port de plaisance, piscine de plage et terrains pour toutes sortes d'activités de loisirs s'alignent sur mon chemin.

La Bregenzerach est une rivière de 80 km de longueur descendante des montagnes qui se jette ici plutôt spectaculairement dans le lac. Elle apporte chaque année environ 250.000 m3 de sable et 7.000 m3 de gravier.

Dans le delta du Rhin je traverse d'abord le « Nouveau Rhin », une région qui ressemble un peu aux Pays Bas. Des polders et des remblais protègent les terres des inondations. Je longe pendant un moment une ancienne voie ferrée hors service construite sur un remblai. Bientôt il y a confusion de balisage et mon chemin devient pénible et se prolonge inutilement et considérablement. Cela explique aussi la longueur extraordinaire de presque 40 km aujourd'hui. A Gaissau je dois d'abord monter la rive droite de l' « Ancien Rhin » pendant 3 bons kilomètres, le traverser et le redescendre aussitôt sur sa rive gauche. Je suis maintenant en Suisse et le chemin passe à côté de l'autoroute bruyante. Le chemin en soi serait agréable à marcher, seulement j'ai un peu la flemme et les chaussures pleines les pieds, donc il me semble interminable. Un dernier effort, longer un petit aéroport et finalement suivre la voie ferrée suisse sans voir le lac jusqu'à Rorschach. Mes pieds en compote, une grosse ampoule au talon je ne demande que d'être reconduit au plus vite à l'hôtel par mon épouse qui m'attendait impatiemment ici.

5e étape : De Rorschach (CH) à Romanshorn (CH) 25 km

22 avril 2016

Il fait toujours beau et même un peu chaud tôt le matin et j'ôte très vite ma veste. Oiseaux et autres canards chantent à loisir leurs aires printanières sur un lac calme et brillant tel un miroir. Un agréable chemin, beaucoup de coins tranquilles pour se reposer sur des bancs propres où l'on souhaiterait rester un peu plus longtemps. Vers midi j'ai rendez-vous avec mon épouse à Arbon pour déjeuner ensemble sur la terrasse d'un restaurant bien situé sur le port. Arbon, petite ville médiévale calme, doté d'un beau château et de très belles maisons à pans de bois au centre-ville. Après un repas copieux, heureusement ce n'est pas toujours le cas d'aller manger à midi, je continue ma route. Le chemin ne longe plus le lac mais toujours la ligne ferroviaire. Ce n'est pas grave, car il ne reste plus beaucoup de kilomètres à faire avant d'arriver à Romanshorn. Ce port vivant accueille les bateaux et bacs et dispose aussi de chantiers navals ainsi que d'une gare ferroviaire. Son petit port de plaisance est bien rempli de bateaux et entouré d'un parc joliment agrémenté et bien fréquenté. Ici, une petite remarque : Contrairement à ce que j'ai l'habitude de voir dans les ports de plaisance français ici et partout au lac de Constance, les bateaux sont bien couverts et protégés des effets néfastes hivernales.

6e étape : De Romanshorn (CH) à Constance (D) 26 km

23 avril 2016

Il pleut ce matin et je suis content de ne pas avoir apporté mon parapluie en vain. Loin des bagnoles le chemin mène la plupart du temps le long du lac. Je traverse une région douce et calme et peu spectaculaire, à part les quelques maisonnettes construites sur pilotis et transbordant sur le lac. Cela me rappelle la Gironde. J'estime qu'elles sont plutôt destinées à la pêche, aux courts séjours de week-end et aux fêtes au bord du lac qu'aux longs séjours estivaux. En tout cas, entourées des forêts avec les arbres en bourgeons et leurs sentiers qui se perdent dans le noir elles forment un motif ravissant pour des photos. Avant Kreuzlingen je monte sur une tour en bois haute d'environ 30 mètres pour apprécier un panorama 360° et à partir de laquelle j'aperçois les villes de Kreuzlingen et de Constance. J'arrive à Kreuzlingen au moment même qu'un bac accoste dans le port bien fleuri. Une musique haute et gênante gâche ma paix. Ca provient du hall « Bodensee-Arena », situé exactement à la frontière germano-suisse. Il y a un match de hockey sur glace et des centaines de spectateurs bruyants sont en déplacement pour gagner leurs places. Me voilà à Constance, plus grande ville du lac. Il ne pleut plus ou très peu. En passant l'attractive gare ferroviaire j'arrive sur le port. Beaucoup de monde se promène sur les quais devant le bâtiment du « Concile » où se tenait jadis cette « assemblée » catholique en 45 séances de 1414 à 1418. D'ailleurs à l'entrée du port la statue « Imperia », haute de 9 m en béton règne sur les quais. Installée en 1993 elle tourne autour de son axe toutes les 3 minutes tout en se jouant du pape et de l'empereur qu'elle bascule dans ses mains.

Un appel inattendu ce matin déjà vient me gâcher mon périple, un décès dans ma famille m'oblige à rentrer. La suite de mon parcours sera alors reportée à plus tard.


Lac de Constance...la suite...

7e étape : Constance à Stein/Rhin

13 octobre 2017

Il y a maintenant un an et demi que j'étais obligé d'interrompre mon périple autour du lac de Constance à cause d'un décès dans la famille. Et jusqu'aujourd'hui je ne trouvais pas la période adéquate pour revenir. Enfin me revoilà pour terminer ce périple merveilleux. L'autre fois c'était le printemps, maintenant c'est l'automne. Il est intéressant de voir le paysage autour du lac sous l'aspect de 2 saisons différentes.

Je renoue à Constance, là où j'avais terminé, près de l'Imperia, l'emblée de la ville, cette statue haute de 9 mètres. Malheureusement il y a plein de brouillard, mais c'est bon signe pour un mois d'octobre, il fera alors beau. Hélas, un important chantier empêche piétons et cyclistes à longer le lac durant un bon moment. Très vite je passe la frontière germano-suisse (on n'a plus l'habitude) et continue sur une piste cyclable à côté d'une rue peu fréquentée. C'est seulement à Ermatingen où je peux me rapprocher du lac. Maintenant le brouillard se lève et le soleil ne tarde pas à s'installer pour le reste de la journée. En face maintenant l'Île de Reichenau, réputée pour sa cultivation de légumes. À la hauteur de Berlingen commence la partie du lac dénommée « Untersee », lac mineur. La largeur entre les 2 rives diminue maintenant avec chaque kilomètre. Souvent le chemin longe la voie ferrée à travers de grandes surfaces de fruitiers ou de vignobles. À Stein am Rhein, le point du lac le plus à l'ouest, le lac se termine en quelque sorte : après le pont on ne parle plus du lac mais du Rhin. Je termine ici pour aujourd'hui. J'ai les jambes lourdes après plus de 30 kilomètres. Les chutes du Rhin à Schaffhouse sont à moins de 20 kilomètres d'ici. Je profite de l'occasion pour m'aventurer avec ma femme en voiture jusque-là. C'est déjà trop tard pour voir les chutes du bon côté mais je peux quand même tirer quelques photos. Les chutes comptent parmi les plus grandes d'Europe, 23 mètres en tout sur une largeur de 150 mètres. Un bruit énorme, un spectacle assourdissant.

8e étape : De Stein am Rhein à Radolfzell

14 octobre 2017

Il y a encore du brouillard ce matin. Après quelques centaines de mètres seulement je quitte la Suisse pour regagner l'Allemagne. Dommage car je me suis habitué au drôle accent suisse, j'aime bien. On remarque tout de suite le changement, désormais tout ou presque tout est interdit. Des panneaux, pancartes et autres autocollants, interdisant toutes sortes de comportement sont au programme. Des fois c'est trop rigolo. Premier village est Stiegen, puis Kattenhorn, où pratiquement toutes les maisons ont devant leur porte un panneau expliquant l'histoire de la maison. Hyper intéressant! Le prochain village est celui de Wangen, qui me plaît beaucoup. Je me trouve sur la presqu'île de Höri qui profite d'un paysage d'une beauté exceptionnelle. Hélas le brouillard ne me laisse que deviner cette beauté. Néanmoins les photos aussi seront spéciales. Hemmenhofen puis Gaienhofen, autres villages où les bateaux de passagers amarrent. Maintenant commence une zone naturelle protégée où il fait beau se promener. Calme, pas le moindre bruit, sauf peut-être le ronronnement des vélos électriques qui lentement mais sûrement gagnent le dessus sur les vélos traditionnels. Un doux paysage, parsemé de gros arbres et de vastes prairies vertes. Midi largement dépassé, le brouillard persiste toujours. Vers 14 heures à Iznang, le soleil fait de timides apparitions sans vraiment chasser le brouillard. Peu à peu le soleil s'installe et je continue vers Moos en passant par des champs de légumes de toutes sortes. Il n'est plus loin jusqu'à Radolfzell. La route fortement fréquentée à côté de la piste cyclable m'énerve pendant les 3 derniers kilomètres. La ville de Radolfzell présente quelques bâtiments impressionnants mais je suis quand même un peu déçu, j'avais imaginé autre chose, le nom de cette ville jouissant d'une certaine réputation.

9e étape : De Radolfzell à Constance

15 octobre 2017

Brouillard encore plus dense qu'hier, quel dommage! C'est l'automne, sans doute! Mon hôtel se trouve en face de la gare ferroviaire, je passe sous les rails par un souterrain pour arriver directement sur la piste cyclable qui longe le lac. Cette partie du lac s'appelle « Gnadensee ». Ce n'est pas pour longtemps, le chemin passe de nouveau sur l'autre côté de la voie ferrée, s'éloigne même un peu du lac, mais cela n'a aucune importance, parce que l'on ne voit pas grand chose à travers le brouillard dense. Le premier village s'appelle Markelfingen puis un chemin monotone à côté de la route principale jusqu'à Allensbach. Ici un homme tout nu sort du lac, apparemment l'eau est plus chaude que la température ambiante. Cette petite ville est très connue en Allemagne pour son institut d'études de marché de toutes sortes. Près du lac il y a une exposition de sculptures, très impressionnante, qui se termine aujourd'hui. Après cette distraction bienvenue le chemin continue de la même façon monotone jusqu'à la bifurcation pour l'île de Reichenau. Maintenant il faut suivre une très longue allée de peupliers géants pour joindre l'île. Du roseau des 2 côtés embellie l'endroit déjà assez beau encore davantage. Le brouillard se lève un tout petit peu, mais vraiment pas beaucoup. Des milliers de canards à gauche et à droite de cette jolie route bien fréquentée. Ma bien-aimée qui visite l'île en voiture m'attend dans un restaurant espagnol où nous déjeunons ensemble. Normalement je ne mange pas les midis quand je fais la marche, mais une fois n'est pas coutume. Après le repas nous visitons ensemble l'extrême point ouest de l'île avant de rentrer à notre hôtel à Constance. Le soir nous faisons une petite excursion en ancien voilier dans la rade de Constance jusqu'au coucher du soleil. Déjà le brouillard fait de nouveau son apparence.

10e étape : De Constance à Ludwigshafen

16 octobre 2017

Une journée mitigée s'annonce. Le brouillard persiste toujours, c'est presque devenu une habitude. Le chemin commence au pont du centre-ville. La surface du lac est entièrement recouverte de brouillard et les photos prises apparaissent un peu mystiques. Je longe d'abord le petit port de plaisance puis je me dirige vers le nord-est, vers Staad, où une grande gare maritime accueille les bateaux venants de Meersburg. Un port équipé pour les bateaux qui amènent les passagers avec leurs voitures. 8 ou 9 pistes sont prévues pour faire attendre les voitures. Mais c'est l'automne, donc pas ou peu de bagnoles. Je continue sur un sentier côtier jusqu'à l'île de Mainau. Déjà à l'entrée de la route qui relie l'île à la terre ferme, le portefeuille est le bienvenu. 19,90€ pour une visite. Naturellement je ne me prive pas de ça. Des fleurs, arbrisseaux et arbres rares de toutes sortes. Un délice pour les yeux. Une floraison luxuriante, presque tropicale sur une île de 45 hectares, paradisiaque. Un jardin de papillons pour terminer la visite et puis on ne sort peut-être pas sans acheter un souvenir. Je suis resté 2 bonnes heures, et ce juste pour une visite sommaire. Pour un connaisseur il faut prévoir une journée entière. Hélas je dois continuer ma route. Comme par hasard, un bus arrive au bon moment, je le prends pour 5 kilomètres et je suis content d'avoir récupéré les 2 heures. Au petit port vivant de Wallhausen, le chemin côtier est barré et ceci apparemment depuis très longtemps. Je suis donc obligé de prendre des chemins forestiers jusqu'au village de Langenrain. La déviation veut que je passe sur une piste cyclable, toujours à côté de la route, monotone et ennuyant. En plus, on ne voit jamais le lac puisque la route passe sur une crête de collines boisée. Ce n'est qu'à la fin, à Bodman-Ludwigshafen, que je retrouve enfin le lac. Cette grande partie du lac s'appelle « Überlinger See ».

11e étape : Bodman-Ludwigshafen à Meersburg

17 octobre 2017

Je n'aime pas trop me répéter mais il y a comme d'habitude du brouillard dense ce matin. Ma dernière étape se déroule au début sur la piste vélos à côté de la route fortement fréquentée, aussi par des poids lourds. À Sipplingen la piste se termine, un très beau village, maisons à pans, petits sentiers hors piste, escaliers, mais hélas aussi des chantiers, déviations incluses. Encore un effort jusqu'à Überlingen mais pas sans passer par d'autres chantiers. Une ville moyenne de 22.000 habitants où toutes les activités liées à l'eau ou plutôt au lac sont bien présentes. La ville est jumelée entres autres avec Chantilly en France au nord de Paris. Je pense qu'Überlingen est une belle ville mais le brouillard empêche toute vue au-delà de 20 mètres. Tout comme si le lac n'était pas là. Je m'achète un petit-pain que je mange sur le petit port. Seule distraction, deux pêcheurs dans leurs barques respectives donnent une belle image dans cette soupe laitière. Je continue vers Unteruhldingen, réputé pour ses maisons sur pilotis, patrimoine mondial de l'UNESCO. Le musée des palafittes est relativement bien visité et rien qu'à la vue de la queue d'attente je décide de continuer. Je réussis quand-même de prendre tout cela en photo de l'extérieur. Le brouillard se lève enfin et le soleil s'impose. Maintenant ce n'est plus loin jusqu'à Meersburg, la ville où j'avais commencé mon périple. Voilà, le lac est entouré, 273 km, 2 saisons différentes, une merveille. Je ne peux que recommander cette destination qui est faite pour les cyclistes mais aussi pour les marcheurs. Enfin, Meersburg est pour moi la plus belle ville sur ce lac tandis que Constance est la plus attractive. Friedrichshafen, Lindau et Bregenz valent aussi le voyage. Et on ne doit sous aucun prétexte rater les îles de Mainau et Reichenau.